Ils me décrivent comme ça...
Portraits
Un designer le nez dans les poubelles
Fabrice Peltier participe à la communication du Sitom des Vallées du Mont-Blanc.
Bien connu des lecteurs d’Emballages Magazine en tant que spécialiste du design packaging, expert en écoconception et consultant pour les organisateurs de salon, Fabrice Peltier ajoute une nouvelle corde à son arc : le traitement des déchets. Élu de Combloux (Haute-Savoie) depuis les dernières élections municipales, Fabrice Peltier est en effet entré, le vendredi 11 septembre, dans le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Sitom) des Vallées du Mont-Blanc au sein du bureau et de la commission communication. Un créatif qui s’implique concrètement dans la collecte, le tri et le recyclage à l’échelle locale : voilà qui n’est pas banal ! Équipé d’une usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM) implanté à Passy depuis 1995, le Sitom a mis en place le tri à la source des emballages ménagers en 2001, a ouvert un premier site de compostage partagé en 2007, puis récemment à Combloux, et collecte capsules de café en aluminium et bouchons en polyéthylène haute densité (PEhd). Un « jury du nez » surveille les éventuelles dérives olfactives liées au traitement des déchets. Le vrac est encouragé grâce à la distribution de sacs réutilisables. Consultant pour Citeo, l’organisme agréé pour la valorisation des emballages et des papiers au titre de la responsabilité élargie des producteurs (REP) et membre actif du Conseil national de l’emballage (CNE), Fabrice Peltier entend « partager son expertise » pour que « les emballages ne deviennent jamais des déchets » grâce à « une communication positive et joyeuse » et non pas « culpabilisatrice et moralisatrice ».
Apport volontaire
Installé dans ses nouveaux locaux depuis avril 2020, le Sitom, présidé par Chrystelle Rebet, regroupe 62 000 habitants répartis sur vingt communes. L’apport volontaire est la norme sur des territoires parfois difficiles d'accès. Descendre les déchets des hauteurs du Mont-Banc constitue un enjeu en soi. La collecte des « recyclables » s’est élevée à 3,8 t en 2019 pour une moyenne de 60 kg par habitant. En répartition par traitements, le recyclage représente 43,3%, la valorisation énergétique, 29,1% et la décharge encore 27,1%. Le bilan financier de 2019 indique des dépenses de 1,3 million d’euros pour des recettes de 1,4 million. Comme toutes les zones touristiques, le Sitom voit sa population augmenter fortement en fonction des saisons. Un défi en termes de communication pour faire comprendre et appliquer les consignes de tri aux Français comme aux étrangers…
Henri Saporta, Emballages Magazine, le 15 septembre 2020
Fabrice Peltier
Son itinéraire est un chemin de vie qui était tracé, estime Fabrice Peltier. « Je n’ai pas forcément pris les routes que j’aurais imaginées, mais ce chemin présente beaucoup de cohérence, finalement », confie cet agitateur de 58 ans, passé par la Lozère et l’Ardèche, Clermont-Ferrand, puis Grenoble, qui vit aujourd’hui en Haute-Savoie, face au Mont-Blanc. Sa trace, c’est celle de l’écologie. Enfant, déjà, le week-end, ce fils d’une institutrice et directrice d’école maternelle et d’un ingénieur des Eaux et Forêts nettoie les dépôts sauvages au bord des routes de Lozère avec une association de protection de la nature. Il croise aussi Pierre Rabhi, un ami de son père, qui lui-même a eu René Dumont pour professeur. « Je baignais dans un univers d’écologistes humanistes qui prônaient une forme de développement durable. »
Le jeune Fabrice, passionné de vélo et de ski, ne brillant pas à l’école, au point d’être recalé en sport-études, son père l’oriente vers une formation technique dans l’imprimerie. « J’ai adoré, et j’ai renoncé à la compétition de ski pour celle des arts graphiques, la première place revenant pour moi à l’École Estienne, à Paris. » Défi relevé. Non seulement il y découvre le design, avec les contraintes de création et de reproduction, mais il commence à en faire son métier. Dès la deuxième année, il a sa propre clientèle. Et, à sa sortie, en 1983, il en vit. « J’ai même été un peu obligé de créer mon entreprise parce que j’avais trop de travail, alors que je n’avais absolument aucune prédisposition pour cela. » L’agence P’Référence voit le jour en 1985.
360 degrés
Entrepreneur presque malgré lui, Fabrice Peltier tombe aussi dans le packaging sans le vouloir : « Un laboratoire suédois, puis L’Oréal m’ont contacté. J’ai découvert que ce n’est jamais que de la mise en page en trois dimensions. » Ses compétences techniques lui valent ensuite de dessiner des produits et de prendre en charge jusqu’à la publicité sur le lieu de vente (PLV). Il ne conçoit ainsi son métier que dans une approche globale. « C’était du 360 degrés avant l’heure. » Durant ses 26 années d’existence, l’agence créera le design de plus de 12000 produits de grande consommation. Ce succès lui permet d’assouvir sa passion pour Tintin : pendant cette période, Fabrice Peltier s’est constitué sans doute l’une des plus importantes collections au monde, aujourd’hui vendue et remplacée par des œuvres d’art moderne liées au packaging.?Cette passion n’est pas étrangère à ses tentations journalistiques, concrétisées par des chroniques livrées un temps à Marketing Magazine et, depuis octobre 2002, à?Emballages Magazine.?Néanmoins, celui qui est parfois baptisé le "designer de l’or-dure" ressent rapidement un décalage entre ses valeurs personnelles et son univers de travail : créer de futurs déchets qu’il peut retrouver dans le caniveau le culpabilise.? En même temps, il observe que si trop d’emballages se perdent, trop de denrées se perdent sans emballage. De là découle son engagement pour l’éco-design et l’éco-responsabilité, inscrivant le pack dans toutes ses fonctions, de la production à la fin de vie en passant par le distributeur et le consommateur. À une époque où ces questions n’étaient guère d’actualité. Il fait alors figure de créatif un peu "exotique", de rêveur, voire d’illuminé. « C’est pourquoi j’ai commencé à écrire. » Il signera plusieurs ouvrages dans la collection qu’il dirige chez Pyramyd, L’Impact du pack et Le Design pour les nuls. Il finit par être écouté. « Par exemple, Eco-Emballages ne voulait pas entendre parler d’info-tri. Jusqu’à ce que je convainque Serge Papin, le patron de Système U, qui l’a mise en place en 2004. » S’ensuivent la participation à la fondation de l’Institut National du Design Packaging (INDP) en 2003, l’ouverture de la Designpack Gallery en 2008, avec une librairie, une boutique, une galerie et une salle de conférences – « un succès médiatique, mais un fiasco financier » –, puis, en 2010, le lancement de l’Allée du Recyclage, un lieu d’exposition permanent dans les couloirs du métro parisien, au pied du Louvre. « Elle m’a permis de rencontrer des milliers de gens et de bien comprendre leur perception : ils ne trient pas, ils recyclent. » Il met en scène ses propres réalisations artistiques à partir d’emballages recyclés. Il est également nommé expert en design packaging auprès de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) « parce que l’emballage sauve bien plus de vies qu’il n’en tue ». Fin 2011, Fabrice Peltier vend P’Référence au spécialiste de la production publicitaire Diadéis. Soucieux de transmission et d’anticipation, il se préoccupe davantage de méthodologie, « largement en amont du travail d’agence », et entend désormais conseiller les fabricants d’emballages et de produits emballés dans la préparation des briefs, quitte à les bousculer. Son credo : communiquer, montrer, promouvoir le changement de modèle.
Vision dérangeante
II synthétise cette vision souvent dérangeante dans l’étude L’Emballage à l’aube de sa révolution, réalisée pour le salon All4Pack en 2018. Avec d’autres designers et des consommateurs, il y dénonce les dérives et le manque d’engagement des industriels. « Les réactions actuelles proviennent en partie d’une inertie en amont, d’une absence de courage pour se réguler. Ce qui est questionné finalement, ce n’est pas tant l’emballage qu’une forme de gaspillage, la notion d’usage unique est le summum de l’obsolescence programmée » Il se concentre aussi sur ses ateliers d’écoconception, à destination des fabricants d’emballage et des marques. La démarche est basée sur un "cycle de vie qualitatif" de l’emballage. « Je n’oppose pas l’écoconception aux fonctionnalités ni à l’esthétique ou à l’aspect commercial, je donne des pistes pour s’engager sans faire n’importe quoi. » Mais là encore, le succès le rattrape : « Je vais essayer de trouver des partenaires pour passer le témoin. » Parce qu’il veut profiter de sa vie à la montagne, cultiver son jardin, randonner, skier... Selon le principe du bien-vivre, mais de manière responsable, en veillant à un impact minimal. Fabrice Peltier espère ainsi réaliser son ambition : une vie proche d’un bilan carbone neutre. La trace, toujours.
Arnaud Jadoul, Emballages Magazine N°1010, Novembre 2019
Fabrice Peltier lauréat pour Stratégies Emballages
Emballages Magazine organisait le 27 juin 2019 sa conférence annuelle en y associant la septième édition du trophée Emballage du manager de l’année.
En associant pour la première fois sa conférence annuelle et Stratégies Emballages, le trophée Emballage du manager de l'année, Emballages Magazine proposait à tous les professionnels de la filière un tout nouveau rendez-vous le 27 juin 2019. Cette édition bénéficiait du soutien du salon All4Pack, de Carton ondulé de France (CoF), de Citeo, de CGL Pack (Færch Group), du Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages métalliques (SNFBM) et de Taghleef Industries. Fabrice Peltier, est l’un des trois lauréats du cru 2019
Fabrice Peltier : un catalyseur dans le packaging
Designer de formation et artiste de cœur, Fabrice Peltier est très vite tombé dans la marmite de l’emballage en arrivant à Paris. À la tête de l’agence P’Référence, l’homme aux milliers de packs ne conçoit son métier que dans une approche globale. L’Institut national du design packaging (INDP) et la Design Pack Gallery témoignent de cette ambition. Véritable catalyseur et soucieux de transmission, Fabrice ne ménage jamais sa peine auprès des étudiants et participe à de nombreux jurys. L’environnement est très vite devenu le fil conducteur de tous les développements. Dans ses 150 chroniques livrées à Emballages Magazine depuis vingt ans, Fabrice Peltier inscrit toujours le pack dans toutes ses fonctions, de la production au tri en passant par le consommateur. La transformation en mobilier du complexe en polyéthylène (PE) et en aluminium, le PolyAl, des briques pour liquides alimentaires n’a pas de secret pour cet expert prolifique et insatiable. Conçu avec Citeo, la société agréée pour la valorisation des emballages et papiers ménagers au titre de la responsabilité élargie des producteurs (REP), le guide de l’éco-ancrage, le dernier-né, montre comment diminuer l’impact environnemental des emballages imprimés. Auteur de plusieurs ouvrages, dont la collection publiée chez Pyramyd, Fabrice s’intéresse à l’emballage dans toutes ses dimensions, mais aussi à l'histoire et au futur de celui-ci. L’impressionnante étude L’Emballage à l’aube de sa révolution, réalisée pour All4Pack, témoigne de cette vision. Aujourd’hui consultant en stratégie de marque et en packaging, Fabrice Peltier, trublion volontiers caustique, n’hésite jamais à bousculer ses interlocuteurs.
Henri Saporta, Emballages Magazine, le 28 juin 2019
Le bureau de travail de Fabrice Peltier
La (P)Référence du design packaging nous a accueilli dans son musée de la récup’.
Si vous passez devant le 24, rue de Richelieu à Paris, ralentissez. La devanture annonce la couleur : Designpack Gallery. Un musée vivant du design packaging. Avec un peu de chance, si vous croisez le maître de lieux, il vous fera monter à l’étage où il a installé son agence P’Référence, crée en 1985, (rachetée par Diadeis). À l’entrée du bureau, vous avez un petit gars posé sur une découpe de bidon d’huile. Pour des raisons que seul lui connaît, Fabrice Peltier l’appelle son R2D2. C’est une vigie de contre-plongée, posée au sol : « Il accueil et observe les visiteurs ». Comme tous ses voisin de chambrée, il est 100% récupération : boîtes métal, capsules de soda, bobines de magnéto. On entre dans un temple de la matière, et on ne parlera ni de 360°, de stratégie digitale, de corporate affairs ou de gestion des flux RSS. Ici la matière est reine. C’est une ordure, et Fabrice Peltier s’amuse à l’ériger en œuvre d’art. Il n’a pas loin d’une trentaine d’années de métier dans le design packaging et cultive son jardin d’amateur d’art. « Je crée des ordure depuis 28 ans », se plait-il à railler. « Mon métier consiste à créer des volumes, des graphismes, des assemblages de matières qui sont tous destinés à finir à la poubelle ». En entrant dans son bureau, mur de droite, une lampe signée Angèle Riguidel. À l’origine, une boîte de sucre années 60. À main droite du maître des lieux, une compression de César, à base de bombes aérosol. Ce type est un passionné qui fait des raccourcis saisissants. « C’est l’invention du tube en métal qui a permis la révélation de l’impressionnisme ». Parce que mettre la peinture dans un tube opaque, c’est ce qui permet au peintre de sortir de son atelier pour peindre directement devant son sujet et « cela change complétement le rapport au modèle, à la lumière et au temps d’exposition ». Forcement, un tube de peinture vu sous cet angle, ça ouvre des perspectives. Du coup, Fabrice Peltier passe son temps à créer de passerelles entre industriels, plasticiens, designers, peintres, galeristes. Les formes de l’éphémère, il en fait des symboles de réinvention de la matière et des signes. Au premier plan, un tube de dentifrice qui aura échappé à la poubelle grâce à sa réincarnation en « Cool San », fruit de l’inventivité des Mamoulex. Un personnage qui, par ailleurs, possède sa propre carte d’identité comme citoyen de la république des Océans et des Mers. On croisera aussi une bouteille de Coca revues par Arnaud Cohen. Un certain 11 septembre est passé par là et les twin-planes se cassent le nez sur un emblème de la consommation et de la culture US. « J’achète toujours une œuvre d’art des artiste que j’expose dans la galerie », indique Fabrice Peltier et « je me régale d’avoir autour de moi Warhol et César ». D’autant que, quand la matière lui pèse, il se soigne en allant marcher dans un désert qu’il n’a pas encore fréquenté. Certains font du trekking, lui chemine dans le désert.
Philippe Lefèvre, CB News, Janvier 2012
Fabrice Peltier, le militant de l'éco-emballage
Designer en packaging, journaliste, auteur, expert auprès de l'ONUDI et galeriste, Fabrice Peltier prône un emballage éco-responsable.
En vingt-cinq ans de carrière, le fondateur de l’agence de design packaging P'Référence aura créé plus de 10 000 produits. « Imaginez la montagne de déchets à laquelle j’ai participé ! », lance Fabrice Peltier, sans concession. Le designer graphique n’est pas du genre à fuir ses responsabilités. Depuis la fin des années 90, il s’investit dans le développement de l’éco-emballage, écrit des articles et des ouvrages sur la question, et donne régulièrement des conférences. Choisi comme expert par l'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), il est chargé de prodiguer ses conseils aux populations des pays en voie de développement.
« La fonction de l’emballage, avant d’être marketing, est de protéger le contenu et de ne pas gaspiller les denrées alimentaires. Il ne faut pas oublier que l’emballage a permis d’éradiquer le scorbut ! Il permet aussi de développer la libre circulation des marchandises », défend cet adepte du développement durable. Il poursuit, entre colère et défi : « Critiquer les emballages est un luxe de pays riche. Une bouteille d’eau en plastique n’a peut-être pas de sens à Paris, mais elle en a un en Afrique ! Certes, il y a un problème de suremballage dans certains pays développés. Mais les emballages peuvent aujourd’hui être recyclables à 100 %. Just do it ! En revanche, à l’échelle mondiale, il manque d’emballages. Tout est une question d’éducation et de moyens. »
Celui qui, enfant, passait ses week-ends à ramasser les ordures jetées au bord des routes de Lozère, continue sur sa lancée. Sa dernière initiative en date : l’ouverture de la Designpack Gallery, en 2008. « Le secteur de l’emballage a beau être la septième industrie mondiale, il n’existait pas de lieu d’information dédié à ce sujet », explique-t-il. Cet espace grand public qui abrite une librairie, une boutique, une galerie et une salle de conférence, se trouve au cœur de Paris, à deux pas des Musées du Louvre et des Arts Décoratifs. « Dans les départements des antiquités étrusques et gréco-romaines, on se pâme devant une multitude de contenants. Dans mille ans, on fera la même chose avec nos packagings », ironise-t-il. Tous les deux mois, le galeriste met en place une nouvelle exposition en suivant un fil rouge (ou vert ?) : le packaging dans le respect de l’environnement. Après avoir convié divers artistes et artisans, Fabrice Peltier met en scène ses propres créations. Récemment, il a réalisé à partir d’emballages Tetra Pak des oeuvres en hommage à des artistes contemporains (Mondrian, César, Arman…). Jusqu’au 27 novembre, il transforme des palettes en meubles et objets, et en décembre, il proposera des sapins, des décorations et des cadeaux de Noël entièrement réalisés avec des emballages recyclés. Il espère ainsi remplir son objectif : afficher un bilan carbone neutre à la fin de sa vie.
Violaine Brissart, Reyclage Recupération N°42, le 6 décembre 2010
Plus belle la boîte
L’emballage : une méprisable ordure ? Fabrice Peltier, designer en packaging, réhabilite la boîte et accuse les populations occidentales d’irresponsabilité. Rencontre avec un esprit libre, militant chevronné pour le développement durable.
Tous les matins, il ramasse les déchets d’emballages qui ponctuent sa route. Fabrice Peltier en fera des œuvres d’art et les remettra en circulation. Ces boîtes en métal, canettes rouillées et rabougries d’Orangina, de Pulco, il les a lui-même dessinées.
En 1985, celui qui s'est baptisé le "designer de l’ordure" fondait l’agence P’Référence, l'une des premières spécialisées dans le design packaging. « Je sortais d’Estienne, une école de design et graphisme. Un packaging est la première chose qu’on m’a demandé de faire. Je ne savais pas ce que ce terme voulait dire. Puis je n’ai plus arrêté d’en faire. » Tombé par hasard dans l’emballage, il crée tout de suite sa propre boîte, parce qu'il ne se voyait pas « travailler pour quelqu’un d’autre ». Il n’a alors pas 22 ans.
Il ne s’y voyait pas mais se pique rapidement de packaging. « L’emballage est passionnant parce qu’il est culturel. Entre l’art et lui, il y a énormément d’échanges créatifs depuis le 19ème siècle. C’est aussi un moyen de comprendre la société. Il suffit de regarder un emballage pour constater que les familles se déchirent, qu’elles mangent moins à la maison mais davantage à l’extérieur… »
Membre d’associations écolo avant l’heure, le garçonnet ramasse chaque week-end les déchets d’emballage qui peuplent son village, en Lozère. En 1970, 9 ans au compteur, le jeune Peltier remporte un concours de dessin organisé par l’Unesco, dans le cadre d’une résolution érigeant l’éducation comme valeur principale pour préserver l’environnement. Le packaging, un hasard ? L’inconscient a de beaux jours devant lui...
Très vite, l’entreprise cartonne et P’Référence devient une incontournable dans le domaine. A l’époque, se sent-il fautif d’être le père de déchets d’emballages, ennemis jetables de la planète ? Contrarié, Fabrice Peltier hausse le ton. « Je n’ai pas à me sentir plus coupable que les autres. Tous les jours, je prends n’importe qui la main dans le sac. » C’est pourtant bien lui l’auteur des ignobles boîtes qui, par leur unique présence, abîment tous les paysages ! « Il faut relativiser avec l’emballage. Ces déchets sont recyclables à l’infini. Si vous les mettez dans le bon circuit, ce ne sont plus des déchets dangereux. Une fois dans son bac de tri, la boîte n’est pas un problème. » Reste au (sur)consommateur de savoir prendre ses responsabilités !
Il poursuit, entre véhémence et pédagogie : « Il faut avoir le cul dans du coton à Paris, où l’eau coule à flots, pour critiquer l’emballage ! Pourquoi Napoléon a-t-il fait inventer la conserve ? Pour que ces grognards n’aient pas le scorbut. Il ne faut pas oublier une chose : si aujourd’hui, il y a moins d’intoxications alimentaires, moins de pertes alimentaires, si aujourd’hui je suis expert auprès de l’ONU, c’est parce que l’emballage sauve bien plus de vie qu’il n’en tue. »
On l’aura compris, le designer ne veut pas supporter à la place des autres les dégâts de leur paresse. Ceux qu'il montre du doigt : les populations occidentales. « L’emballage est un problème de pays riches », assène-t-il.
La seule valeur en laquelle croit le designer en matière de protection de la planète, c'est l’éducation. Pour preuve, sa fonction d’expert auprès de l’ONUDI, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. Il court le monde, à la rencontre des populations des pays en voie de développement où il prodigue de précieux conseils. « Là-bas, ils manquent d’emballage. Nous en avons trop, eux, pas assez. C'est la raison pour laquelle le choléra sévit en Haïti. »
Le spécialiste ne fait pas la leçon et aborde ces populations sans jamais agiter devant eux le spectre de nos propres erreurs. « Ils ont largement le droit de commercer, le droit à la vie, à la consommation. Si on ne leur donne pas d’emballage, comment pourront-ils échanger entre eux et exporter. Il n’y a pas que nous qui avons le droit de leur envoyer nos merdes. » Dans ces pays « à mouches », comme il les appelle, il refuse de boire l’eau courante et déplore l’absence des bouteilles bénies.
L’ONUDI s’est intéressée à Fabrice Peltier car, depuis des années, il s’illustre en tant que militant inconditionnel pour le développement durable. En début d’entretien, il s’emportait lorsqu’était évoquée la question de sa responsabilité quant à la prolifération de l’emballage. Parce qu’en fait, loin d’être coupable, il est au contraire le messager de la première heure d’un comportement responsable ! « Jusqu’au début des années 90, je ne me rendais pas compte que l’emballage était un déchet. En 1994, l’Union Européenne adopte une directive concernant le tri des déchets et j’ai eu un déclic. À la fin des années 90, j’écris mes premiers articles vis-à-vis des designers. Mon discours : "responsables, bientôt coupables"». Fabrice Peltier estime alors que les créateurs d’emballages devaient également prendre leurs responsabilités. « J’organisais des conférences. On était dix dans la salle à s'auto congratuler. Mais les autres me prenaient pour un fou. Ils me tapaient dans le dos en disant "c’est bien" mais ils s’en foutaient complètement. »
Il s’est agité durant de longues années avant que son discours ne soit entendu et compris. Il s’est battu à coup de conférences, d’articles et même de livres. Si l’obstiné a obtenu gain de cause, il ne se repose pas sur ses lauriers. En 2008, Fabrice Peltier ose un nouveau pari. Une fois de plus, il passe pour un illuminé. Le bagarreur ouvre les portes de la Designpack Gallery, un endroit où est faite la promotion de l’art du design packaging. La boutique du "musée" vend pochettes tressées en sacs plastiques, patères en bouteilles plastiques et autres sacs en anneaux d’ouvertures de canettes métalliques. Place au grand détournement !
« Avec ce lieu, je prouve qu’il y a plusieurs alternatives. Quand on s’est jeté, bille en tête, dans le recyclage, en 1993, je pensais déjà que c’était un alibi pour tout jeter. Le recyclage n’est pas la seule façon de transformer les choses. Il s’agit seulement d’une des solutions. » Lavoisier en sait quelque chose, l’émissaire cite alors le grand homme : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Il suffit seulement de prendre la peine de réfléchir à la meilleure manière de transformer les choses, au cas par cas.
Galeriste, auteur, chef d’entreprise, expert auprès de l’ONU...
Est-il capable de se mettre au vert ? « Je me suis fixé un objectif. Quand je ferai le bilan des 10 000 produits que j’ai créés et qui ont été des déchets, et le bilan de toutes les expositions, les bouquins, les industriels qui, grâce à moi, ont réduit de 40% leur émission de CO2, si je pouvais finir avec un bilan carbone neutre, je serais vraiment content. »
Veut-il se racheter une conduite ? A-t-il peur du jugement dernier ? « Je trouve ça bien et juste. Tout simplement. » On le découvre grand optimiste mais pas utopiste. Il montre son fond d’écran d’ordinateur. Le désert à perte de vue, Fabrice Peltier juché sur un quad. « On peut vivre avec son époque et donner à la planète. Une question d’équilibre. On peut continuer à faire la fête mais de manière responsable ! »
L’homme est serein, apaisé : « J’ai vu les choses changer, je sais qu’on va dans le bon sens et qu’il n’est pas trop tard. La Terre a une capacité de survie et de régénérescence incroyable. Seulement, il ne faut pas baisser les bras ! » La planète peut compter dessus, Fabrice Peltier n’a pas encore tout déballé de l’emballage.
Dorothée Duchemin , Citazine, octobre 2010
Emballé c'est signé
Expositions, livres, conseils aux entreprises et bien sûr, créations, Fabrice Peltier prend tous les chemins pour faire évoluer les mentalités et transformer les déchets d'emballages en œuvres d'art.
Le recyclage, Fabrice Peltier connaît ! En 1985, le designer crée P'Référence, société spécialisée dans la création du design packaging. Il devient ainsi l'un des pionniers dans le domaine : en vingt-deux ans, l'agence aura créé plus de dix mille packagings ! Adepte de l'éco-design dès la première heure, Fabrice s'est attaché à expliquer son métier au travers de plusieurs ouvrages : L'Eau, source d'innovations, La Boîte, solution d'avenir, Écodesign, chemins vertueux, Art, échanges créatifs ainsi que Série limitée, objets de collection aux éditions Pyramyd. Récemment nommé expert pour le design packaging auprès de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), il aide aussi les sociétés des pays émergeants à améliorer leurs emballages afin de développe leurs exportations. Et en qualité d'éco-designer, il s'implique aussi après des entreprises dans une démarche de recyclage... artistique. Ainsi, avec le soutien de Coca-Cola Entreprise et la Ville de Paris, Fabrice Peltier a mis en place pour Noël des illuminations de rues. Il a utilisé pour cela des lustres composés de 45 bouteilles plastiques chacun, et fait pousser des arbres de quatre mètres de haut fabriqués avec 1 200 bouteilles par pied. L'objectif était bien sûr de sensibiliser l'opinion au recyclage dans une période de consommation particulièrement marquée. Fabrice Peltier a ouvert en 2008, à Paris, la Design Pack Gallery : un espace unique au monde spécialisé dans l'art du design packaging. Il y organise, du 29 mars au 05 juin 2010, l'exposition « 'R' de Recyclage - La seconde vie des emballages », et révèle ainsi au grand public comment ces emballages peuvent servir de matière première à de nombreux artistes. Quand de simples bouteilles deviennent des lustres, des cagettes se transforment en bibliothèques...
Élise Morin, Neo Planete, Février 2010
Fabrice Peltier, éco-packager
« Non l’emballage n’est pas un simple déchet ! » Pour lui ; l’objet noble, c’est le packaging. Ce qu’il contient, peu importe !
Qu’est-ce qui se voit, s’affiche, prend de la place, emplit les poubelles si tôt acheté tout neuf, déchaîne la haine… et sauve des vies ? L’emballage ! Sans emballage, pas de transport, pas de denrées saines, pas de civilisation. Pourtant, le « packaging » reste l’image symbole de la pollution majeure, l’emblème de la planète souillée. Paradoxe. C’est Fabrice Peltier qui le dénonce. Cet écolo industriel, cet artiste chef d’entreprise, ce visionnaire designer s’emballe dès qu’on lui parle de nuisance : « 60% des emballages sont recyclés ! Le packaging n’est responsable que de 2% des émissions de CO2 ! Il est visible certes, mais il ne pollue pas… » L’homme est tout entier passion, le genre obsédé qui doit user son entourage, lui qui ne vit que dans l’enveloppe, le récipient, le contenant. Pourtant, au détour du siècle, c’est le manque d’emballage de son propre corps – il fut un motard sans aibags – qui le jette pour longtemps dans un fauteuil roulant. Polyfracturé, le créateur, à 23 ans, de l’agence de design P’Référence (en 1985) se remet en question : si j’étais mort, qu’aurais-je laissé ? Une entreprise prospère de plus de soixante salariés… vouée à disparaître avec son créatif en chef. Le designer, dès lors, veut bâtir. Il crée l’Institut National du Design Packaging (INDP) en 2003, lance une collection de petits livres tous voués à l’emballage, Idpack, puis, en 2008, loue en plein paris des locaux qu’il aménage en temps record : c’est la Designpack Gallery, tout à la fois musée, lieux d’échange, et bureau de son agence. On y touche avec les yeux des boîtes, des bouteilles, des récipients, des écrins de légende, on achète d’anciens emballages recyclés en sacs, déco ou lustres – ah les bouteilles froissées de Peltier transformées en luminaires ! cet expert de l’emballage auprès de l’Onu multiplie les conférences et plaide inlassablement auprès de ses clients la cause de l’« écoemballage ». Ce baroudeur de l’extrême – son accident de la pas vraiment calmé – affronte la crise avec la sérénité du survivant : l’emballage de ses clients doit devenir stratégique.
Olivier Magnan, Green Business, Décembre 2009
Fabrice Peltier, l'emballage repensé
La Designpack Gallery est un espace pour la promotion de l'Art du Design Packaging. Il y est présenté des expositions sur tout ce qui gravite autour de l'univers de la création des emballages. Librairie, ventes de produits, d'objets d'arts et de cadeaux ayant pour thème le packaging. Oui, mais pas seulement !
Au premier étage de cet espace, Fabrice Peltier repense sans cesse l'emballage et sa fin de vie afin de limiter son impact environnemental. Sujet qu'il connaît sur le bout des doigts et qu'il défend à l'ONU où il est expert pour le développement du packaging. Sujet qui le taraudait déjà à l'âge de 9 ans alors qu'il remporte un concours de dessin lancé par l'Unesco en 1970 qui prônait la nécessité de l'éducation pour protéger l'environnement. « Dans chaque virage en Lozère où j'habitais, c'était un dépôt d'ordures, donc à 9 ans je faisais partie d'associations de protection de la nature et je vidais le week-end les dépôts d'ordures. »
Quand on lui demande s'il n'est pas opportuniste de surfer sur la vague du développement durable, il répond sereinement que cela fait plus de dix ans qu'il à commencé à plancher sur le sujet, à l'heure où peu se préoccupaient des déchets. « J'ai échoué dans l'emballage sans vraiment me rendre compte de son impact environnemental. Le geste ultime de la consommation c'était de bien ouvrir un emballage et de bien le fermer, mais aujourd'hui c'est aussi de bien le jeter. »
Recycler est un problème d'éducation. Fabrice Peltier à l'issue de notre entretien s'envole pour Québec faire une conférence dans ce but et secouer les mentalités : « j'ai toujours soulevé une problématique qui est très polémique et non politiquement correcte : le recyclage qui consiste à transformer les emballages en matière première, est-ce la seule, la bonne solution ? ».
Il nous donne un exemple : « recycler a un impact écologique. Aujourd'hui il n'est pas si évident qu'utiliser du papier recyclé soit la bonne solution. L'industrie papetière sert à entretenir les forêts. Ils ne font pas de la coupe franche. Une forêt pour être entretenue doit être coupée. Donc, il est beaucoup plus écologique d'utiliser du papier issu de forêts écogérées que d'utiliser du papier recyclé qui demande de l'énergie et qui pollue énormément. »
La maxime de Lavoisier, Fabrice Peltier la fait sienne : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». En d'autres termes, faut-il retransformer en matières premières ou en un autre objet ? Et pourquoi ne pas se passer de l'emballage ?
« Il serait impossible de s'en passer. Il faut continuer à faire de l'emballage. Oui, ici il y a de l'eau potable, mais 80% des pays du monde n'en ont pas, il leur faut donc des bouteilles. Plus l'emballage est développé, moins il y a de pertes alimentaires et inversement. Mais il faut se demander : est-ce qu'il n'y a pas une autre forme de recyclage ? C'est ce sur quoi j'essaie de me mobiliser. » Donc Fabrice Peltier découpe l'emballage, son caractère innovant, sociétal, culturel, environnemental, pour arriver à le faire comprendre, avec pour thème fédérateur, le développement durable.
« Je place le respect de l'environnement et la meilleure gestion des déchets d'emballages dans les contraintes marketing qui me sont données pour anticiper et innover. »
« Au cœur de l'écodesign il y a l'écoconception en amont : rendre les emballages plus écologiques sans altérer leur fonctionnalité, aider les consommateurs à mieux jeter et faciliter la réutilisation de l'emballage en tout ou partie. S'engager sur les chemins vertueux, c'est réduire, éduquer, recycler. »
Les pistes novatrices qui doivent nous amener sur ces chemins, sont la réutilisation de l'emballage. Ils vont nous servir à faire d'autres objets : des lustres, des sacs, des vases, des bijoux et de l'art, autant d'idées que Fabrice Peltier source aux quatre coins du monde, quand il ne les invente pas lui-même pour rendre la fin de vie de l'emballage plus intelligente et plus belle.
« J'aime dire que je fais du design de l'ordure. »
Fanny Laserre et Thierry Vasseur, Sub Yu N°9, Novembre 2009
Prêcher la bonne parole
Patron et fondateur de l'agence P'Référence, Fabrice Peltier (48 ans), a créé en l'espace de vingt-cinq ans plus de 10 000 emballages. Récemment il a lancé à Paris - au 24 rue de Richelieu, entre les Musées du Louvre, des Arts Décoratifs et la Bibliothèque Nationale-, la Designpack Gallery, en plein cœur de Paris. Il est également un ardent défenseur du packaging vert. Auteur prolifique, il a écrit notamment sur l'emballage et l'environnement. ... Il est aussi depuis peu expert Design Packaging pour l'ONUDI, Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. La Designpack Gallery, un espace exclusivement dédié à l'art du design packaging se niche dans la rue Richelieu, au cœur d'un quartier magique de Paris. Un espace où l'on peut admirer des expositions sur tout sur tout ce qui gravite autour de l'univers de la création des emballages, assister à des conférences et des événements, pour le grand public et les professionnels. Son espace équipé de matériel audiovisuel permet d'accueillir jusqu'à 50 personnes assises. Sont aussi installés sur le lieu une librairie spécialisée sur le design packaging et un espace de ventes de vente de produits conditionnés dans des emballages d'exception, d'objets d'art et de cadeaux ayant pour thème, le packaging.
« J'ai toujours rêvé d'avoir ma propre galerie d'art, c'est fait. Je voulais aussi regrouper toutes mes activités, mon agence, faire mes conférences chez moi , et exposer. Je me suis rendu compte qu'il y avait vraiment un besoin de connaître le design packaging. Je me suis rendu compte que les marques ne connaissaient même pas leur propre histoire. Simplement parce que cette mémoire se perd au fil des différents rachats par des groupes financiers. Je crois que la création passe avant tout par un respect du passé, une compréhension de ce qui s'est fait avant. Comment créer sans savoir d'où l'on vient. Pour inventer, il faut comprendre ».
Défenseur de l'emballage vert
Hyperactif, Fabrice Peltier, s'est vu confier récemment une nouvelle mission. Et quelle mission ! L'organisation des Nations Unis pour le Développement Industriel (ONUDI) a en effet fait appel à lui comme expert pour le Design Packaging. Sa première mission a eu lieu au Liban tout récemment. Il offre une assistance technique auprès des industriels et des designers Libanais pour les aider à se mettre à niveau sur tous les aspects du design des emballages afin de développer leurs exportations. Par ailleurs, il donne des conférences dans les Universités d'Art et assure un programme de formation sur les bonnes pratiques en matière d'innovation et de Développement Durable appliqué au secteur de l'emballage.
« Cela montre qu'à haut niveau, il y a une prise de conscience de ce que notre métier peut apporter. Et il s'agit de ma mission la plus facile et la plus agréable. Je fais des conférences pour des gens qui ont un réel besoin et qui ont un respect de la personne qui vient répondre à leurs besoins . C'est un vrai bonheur que d'aller au Liban, dans les écoles d'art et de marketing, de parler devant des salles combles avec des gens qui écoutent, qui ont envie ».
Ma mission est simple. Lorsqu'un pays en voie de développement veut à la fois développer le commerce dans le pays et exporter ses produits, ils n'a pas d'autre choix que de faire du packaging. L'emballage est un facteur de développement économique. Il y a aussi toute la partie technique, l'aspect législatif, les normes à respecter. En Europe on légifère dans tous les sens : sur l'éco-confection, l'écologie, les ingrédients. C'est perçu par nos voisins qui veulent exporter comme du protectionnisme, un parcours d'obstacles. Ce qu'on attend de moi, c'est d'aider à franchir ces obstacles. L'ONU m'a contacté pour aller expliquer tout cela un peu partout. Je crois être le premier à assurer ce type de mission.
J'ai deux grosses missions : aider à faire du design et éduquer en matière d'écologie, de développement durable. Cela revient à changer l'idée de l'emballage, à faire en sorte que cela ne soit plus considéré comme un déchet.
Jean-Michel Stichelbaut, PUB, octobre 2009
"Bienvenue sur mon site. Vous y trouverez toute les informations sur mes activités créatives et l'ensemble de mes publications..."
Fabrice Peltier
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