Quasar Khanh - Designer visionnaire
Fabrice Peltier
Qui se souvient de Quasar Khanh, ce créateur de génie qui n’a eu de cesse d’avoir des idées plus avant-gardistes les unes que les autres et ô combien originales ? Seuls ceux qui ont eu la chance de le croiser et le cercle fermé des initiés, passionnés par l’histoire du design, ainsi que quelques designers qu’il a inspirés au cours du siècle dernier, n’ont pas pu l’oublier.
Pour le grand public, son nom, son visage semblent s’être effacés aussi vite qu’ils sont apparus dans le paysage médiatique des créateurs et des designers de renom qui ont marqué l’histoire du design. Quoi de plus normal finalement pour quelqu’un qui a choisi d’être une étoile filante, fût-elle la plus lumineuse de l’univers ? Cependant, certaines de ses créations, même si elles n’ont pas connu un très grand succès commercial, restent bien ancrées dans la mémoire de nombreuses personnes et ont largement inspiré toute une génération de designers.
Il est temps de rendre à Quasar ce qui appartient à Quasar !
Trop en avance sur son temps, trop révolutionnaire, trop créatif… Il est des hommes géniaux qui paraissent farfelus mais qui n’ont d’autre tort que d’avoir des idées avant les autres.
À l’heure où les têtes bien faites nous expliquent que le chemin du succès passe par l’innovation, on ne peut qu’espérer que des Quasar puissent continuer à briller de mille feux. Merci à Quasar Khanh d’avoir inventé une forme de liberté de créer en mixant à merveille le savoir, la science et les intuitions, même les plus irrationnelles…
Quasar Khanh - Designer visionnaire
Textes de Fabrice Peltier
Préface de Philippe Starck
Curartors Marc Mineray et Benoit Ramogino
Éditions Albin Michel
Format L 26 cm x H 28 cm
240 pages
Prix public : 49 €
Parution mars 2017
Souvenirs, rires et émotion avec Emmanuelle Khanh
"Derrière chaque grand homme se chache une femme". Emmanuelle ne se cachait pas, mais elle était bien derrière Quasar pour le soutenir et même faire bouillir la marmite... En effet, elle reste une icône de la mode, l'une des pionnières du prêt-à-porter dans les années 1960 à 1970.
J'ai eu l'honneur et la joie de passer un peu de temps avec Emmanuelle Khanh pour évoquer le souvenir de Manh, car c'est véritable prénom quelle utilisait pour nommer son ex-mari et complice créatif. Nous avons ri en évoquant des souvenir causasses ; nous avons a aussi pudiquement retenu nos larmes car Quasar venait de s'éteindre.
Quelques jours avant son décès, Emmanuelle a pu feuilleter le livre qui venait tout juste de sortir des presses. Son commentaire résume la spontanéité de la belle personne qu'elle était : "Quand même, ce n'était pas un cornichon cet homme là..." Merci Emmanuelle.
"La presse en parle..."
Gonflé à bloc
Ingénieur, inventeur, provocateur, révolutionnaire, utopiste, Quasar Khanh fut le plus gonflé des designers du Pop-Age. Décédé en 2016 après la rétrospective « Popville », un gros livre noir lui est consacré chez Albin Michel. ABC d’une trajectoire fulgurante et spatiale.
Aerospace
C'est en 1967 que Quasar créa la première ligne de mobilier gonflable dont la mise au point a réclamé 350 000 francs et pour laquelle il a fondé une firme Logo orange/noir, gamme complète – « Satellite », « Appolo », « Venus », « Pluton », Jupiter » + versions baby + luminaires : l'Aerospace Collection sera exposée en 1968 aux Arts décoratifs tandis que le premier catalogue jumellera sa sortie avec celle du film de Stanley Kubrick, « 2001, L’odyssée de l’espace » où figurent, soit dit en passant, les sièges d'Olivier Mourgue. Produits à Montreuil au rythme de 1000 pièces par mois, commercialisés via la maison Hugues Chevalier, les gonflables de Quasar cassent la baraque. Proposés en transparent bleu, rouge jaune, gris fumé c’est en orange qu’ils se vendent le plus, pop-époque oblige. À New York, Bloomingdale’s les expose dans ses Model Rooms. À Hollywood les stars en piscine ne jurent que par les "French Flatables". Trois fois plus épais qu’un banal matelas gonflable de plage, il arrive hélas à ces gonflables, livrés à plat avec kit de réparation, de se dégonfler à l’improviste. Coup de pompe fatal aux ventes.
Cinéma
Spectaculaire, le mobilier gonflable de Quasar ne pouvait pas louper le coche du cinéma. En 1968 le décorateur Agostmo Pace l'utilisa pour meubler la chambre étouffante de Chloé dans la adaptation du roman de Bons Vian,? « L’écume des jours », réalisée par Charles Belmont. En 1969, c'est Gérard Oury,? flairant le potentiel gaguesque de ces? fauteuils gonflables qui les utilisera pour la fameuse scène de la piscine dans « Le Cerveau » avec David Niven, Eli Wallach?et un cigare écrasé sur l’accoudoir. Pchiiit !
Design, etc.
Il n’y a pas que l’Aerospace Collection. II y aura aussi l'aventure-plexy?. Puis la collection de mobilier en mousse polyester bi-densité à aspect velouté. Cette anti-transparence monobloc opaque sera un succès commercial. Quasar multiplia pour cela les structures : fondée fin 1972, CBZ Quasar durera jusqu’en 1975. Trois ans auparavant un jeune designer prometteur y a fait ses presque débuts : Philippe Starck. Quasar, lui, était déjà parti ailleurs.
Emmanuelle K.
Née en 1937, Emmanuelle était mannequin chez Balenciaga et chez Givenchy quand elle rencontra Quasar. Leur mariage aura lieu en décembre 1957. Ses premiers modèles dessinés au début des années 1960 feront mouche au Printemps, chez Dorothée Bis, chez Pierre d'Alby. Pionnière du prêt-à-porter, collaborant avec Cacharel, Emmanuelle K. initiera la marque Emma Christie, puis maillera? avec succès Le Bistrot du Tricot. Adulée en Italie ou Missoni, Krizia et Max Mara s'arrachent ses talents, elle lancera sa propre marque en 1971, après avoir participé à l’expérience Créateurs & Industriels. Symbolisée par ses fameuses giga-lunettes dessinées avec Pierre Marly, l'opticien des stars, sa maison sera l'une des plus florissantes des années 1970 à 1990. Best sellers : les jupes-culottes, les doudounes,? les lunettes et les parapluies transparents. Emmanuelle et Quasar Khanh divorceront en 1983. Emmanuelle Khanh est décédée en février 2017.
Famille
Arrivé à Paris, en 1949 avec sa mère, Quasar vécut son adolescence à Sceaux. Étudiant, il sera hébergé à la Cité universitaire, pavillon du Vietnam. Puis il louera une chambre meublée boulevard Raspail. Marié, père de famille, il habitera longtemps rue Le Verrier dans le XXe arrondissement. En 1975, il achètera à Garches la célèbre maison Arakel Nubar Bey, construite en 1931 par les frères Auguste et Gustave Perret. L'adresse 75, rue du 19 Janvier. Un pur manifeste architectural?. Là, ayant laisse tombé la mode? et le design, Quasar écrit des chansons, des pièces de théâtre...
Génie civil et naval
Khanh fera math sup’ et math spé’ au lycée Saint Louis, puis entrera aux Ponts-et-Chaussées en 1955, d'où il sortira diplômé en génie mécanique et génie civil. Son premier emploi l'enverra travailler sur les barrages où il découvrira les techniques gonflables. En 1975, Quasar aboutit au premier concept de bateaux et avions à effet de sol. En 1988, il lance à Toulon la firme Khanh Hydrair, spécialisée dans la conception et la production de bateaux sur coussins d'air. Le premier prototype, Hydrair KM2, sera présenté en 1990. À ses débuts, Quasar avait imaginé le projet de ville-refuge suspendue, Lost Ark, dont le principe sera repris (sans lien) pour le film de Roland Emmenrich, « Le jour d'après ».
Livre
Parue voilà quelques semaines aux éditions Albin Michel, intitulée « Quasar Khanh, Designer Visionnaire », la monographie consacrée à Quasar et préfacée par Philippe Starck et illustrée par le photographe Benjamin Chelly, est un ouvrage à six mains, avec textes de Fabrice Peltier, auteur? de « L'Impact du Pack » et du « Design pour les Nuls », et co-curatelle de Marc Mineray et Benoît "Ben" Ramognino. ?Le premier est aux commandes de la Galerie 4, stand 72 du Marché Dauphine, aux Puces de Saint-Ouen ; le second pilote la Velvet Galerie de la rue Guénégaud dans le XIe arrondissement pour le Marche Dauphine. Tous deux sont de grands collectionneurs de Quasar qu'ils considèrent, intarissables, comme leur designer fétiche (236 pages).
Modes et travaux
Quasar fut aussi créateur de mode Sa première collection, « Manifeste pour un retour à l’érotisme sain et aux proportions naturelles de la femme », était composée de robes-coquilles en argent, lamé et or « formées » par le même joaillier que pour Cartier. La presse? US exulte : invités à New York pour le bal April in Paris au Waldorf-Astoria, Quasar et Emmanuelle Khanh posent avec Nino Cerruti. Le second opus de mode selon Quasar visera l'homme et fera un carton plein : lancée en 1971, produite par Bidermann, comprenant 15 modèles dont le célèbre caban « Bakou » vendus à plus de 200 000 exemplaires, la ligne sera diffusée par le magasin Brummell du Printemps.
Missoni
En 1967, Emmanuelle Khanh collabore depuis un an avec la maison de mode italienne Missoni. La collection printemps-été 68 est présentée à Milan, dans la piscine Solan, oeuvre de l'architecte Arngo Arnghetti (1963), avec l'installation « Utopie Spatiale » signée Quasar qui a immergé sa « Maison Flottante » dans le grand bassin. Mannequins en maillots ?et hommes-grenouilles font le show. Un tabac mega-splash.
Plexi
Pour Quasar « le monde est transparent ». ?Monté sur vérins hydrauliques, son système de sièges modulaires en plexy thermomoulé a chaud en forme de U, sera diffusé aux Galeries Lafayette Un flop. Trop dur.
Tuture
Premier nom « Lilhput », prototypé? 3 places sur la base d'une 4L. Deuxième nom « Le Cube », cage de verre à 5 places, châssis et mécanique d'une Mini Austin. Mise au point : 200 000 francs. Lancé en 1969, ? « Le Cube » mesurait 2 x 1,80 m, avec une hauteur de 1,85 m. Aussi baptisée « l'aquarium roulant » ou "la véranda à roulettes", classée par le « Time Magazine » parmi les 43 voitures marquantes de l'histoire, elle fit même la couverture du magazine « Adam ». Mireille Darc la conduira dans « Elle boit pas,? elle fume pas, elle drague pas mais elle cause » (Michel Audiard, 1970). Produit en Angleterre par Universal Power Drives Ltd, puis par Quasar-Umpower, « Le Cube » fut usiné à 15 exemplaires. En 2013, le magazine "Auto-Rétro" la désigna comme l'une? des 13 autos à essayer avant de mourir.
Vietnam
Né en 1934 à Hanoi, très tôt orphelin de père, Quasar Khanh quitta le Vietnam en 1949 pour s'installer en France. Il repartira y vivre en 1995, s'installant à Ho-Chi-Minh Ville. Sollicité à partir? de 1993 par le ministère de la Défense vietnamien, il travaillera sur plusieurs projets dont celui d'un pont en spirale reliant la vieille ville?de Hanoi à l'autre rive du fleuve. Quasar s'ingéniera aussi à créer ?un design made-in-Vietnam basé sur le travail du bambou. Il s'essaiera aussi à la technique ancestrale de la fonte d'aluminium dans le sable, ouvrage délicat débouchant sur la production de pièces uniques, dont le fauteuil « Nervure », édite sur place par la galeriste Michèle de Albert. Visant le design et le luxe, Quasar fonde sur place la société Quasar Khanh Ltd Vietnam. Auparavant, il avait imaginé la « Bambooclette », ?vélo en bambou, notamment acheté par Luciano Benetton et aussi par Kate Moss et Johnny Depp. Dans le livre, Othello Khanh, son fils, raconte comment étaient fabriqués et vendus, directement dans leur salon, sans sabot pour carte bleue, ces vélos qui sont devenus collectors.
Pierre Léonforte, Marie Claire Maison, Juillet-Aout 2017
Extrait de l'article "Le monde par les essais qui le racontent"
...Il est parfois bon de s’en souvenir : notre monde est aussi fait par le lointain et l’audace des autres. Fabrice Peltier le d’ailleurs avec faste dans Quasar Khanh (Albin Michel, ????) hommage à ce discret designer industriel originaire du Vietnam et dont le cadre de pensée plutôt asiatique a façonné l’imaginaire et le quotidien sur tous les autres continents. Les meubles en plastique flottant sur les piscines : c’est lui et ça relevait d’une volonté de remettre en question l’ordre établi. Les premiers iMac tout en rondeur et en couleurs, c’est aussi un peu lui. Son esprit a guidé, en effet, le travail de Jonathan Ive qui a mis au monde ce design plutôt épidémique.
L’influence de Quasar Khanh s’est faite dans la beauté et la poésie. Et ce n’est pas donné à tout le monde, comprend-on à la lecture de Poutine de A à Z (Stock) de Vladimir Fédorovski...
Fabien Deglise, Le Devoir - Libre de penser, le 3 juin 2017
Visionnaire
Beaucoup l’ont oublié, certains ne connaissent en réalité même pas son nom. Il est pourtant l’un des designers les plus visionnaires du XXesiècle. Philippe Starck lui-même écrit dans la préface : « Si j’ai eu un maître, c’est lui. »
Transparence et légèreté, ces deux mots pourraient à eux seuls résumer son travail. Les pieds sur terre et la tête dans les nuages, véritable électron libre, Quasar Khanh s’est inscrit dans la lignée des Gropius, Aalto, Loewy ou Prouvé, et a imaginé le premier mobilier gonflable, Aerospace Collection, une voiture urbaine, Le Cube, et même un vélo en bambou, la Bambooclette. Véritable touche-à-tout, il a dessiné des robes (il était marié avec Emmanuelle Khanh), esquissé des projets d’avions, de soucoupes volantes, d’aéroglisseur, de bateaux et même la ville de demain, car il était ingénieur des Ponts et Chaussées…
Marie Godfrain et Charles Thouvenot, The Good Life, le 18 mai 2017
Les années Quasar Khanh, inventeur gonflé du fauteuil gonflable
C'est l’une des scènes mémorables du film Le Cerveau, de Gérard Oury, sorti en 1969. David Niven, le cerveau en question, est assis sur un fauteuil gonflable flottant dans une piscine, entouré de mafieux siciliens. Une coupe de champagne à la main, ils préparent le coup du siècle. Leurs fauteuils transparents et colorés ont un inventeur : Quasar Khanh (1934-2016). Ingénieur des Ponts-et-chaussées, né à Hanoï, dans le Tonkin français, et arrivé en métropole en 1949, il était l’une des igures de la modernité des années 1960-1970. Rédigé par le designer Fabrice Peltier, un grand livre abondamment illustré, Quasar Khanh, designer visionnaire (éd Albin Michel, 240 pages, 49 €), retrace son parcours riche en rebondissements.
Ingénieur de haut niveau à forts penchants artistiques, Nguyen Manh Khanh a suivi un chemin digne d'un homme de la Renaissance, auquel le compare son fils Othello. Embauché dans une grande entreprise de construction, il travaille sur des barrages hydrauliques et découvre un peu par hasard que l’air comprimé dans un volume en plastique devient un matériau d’une solidité étonnante. Après avoir imaginé au passage quelques aéronefs expérimentaux, il se lance en 1967 dans le mobilier gonflable sous sa propre marque : Quasar. Dès 1968, l’usine de Montreuil qui fabrique ces fauteuils et canapés en produit mille par mois. Insouciants, légers, joyeux, ces objets qui ne manquent pas d'air sont en phase avec l’époque « pop », bien décidée à en finir avec les privations, les sacrifices et les entraves.
Du bateau à grande vitess au vélo en bambou
Quasar Khanh est aussi le créateur du Cube, une voiture urbaine transparente adaptée à la ville, et totalement opposée aux canons stylistiques en vigueur dans l’industrie automobile. Mireille Darc prend son petit volant dans le film Elle bois pas, elle fume pas, elle drague pas... Mais elle cause, de Michel Audiard, sorti en 1970. Hélas, le conformisme l’a emporté, et le Cube n’a jamais eu de vraie traduction industrielle. Si Bolloré avait eu un peu d’audace (et de mémoire cinématographique, et de goût), il s’en serait inspiré pour ses Autolib’, et cela aurait produit un résultat fantastique : la conduite en ville souriante et aimable.
L’ingénieur-designer formait un duo d’avant-garde avec sa femme, la créatrice de mode Emmanuelle Khanh, disparue le 17 février dernier. Ils se rencontrent à Paris en 1955, en chantonnant sur un air de Carmen. Elle est séduite par ce garçon qui « danse merveilleusement », par son non-conformisme, « sa fragilité aussi, son sens de l’orientation, ses visions ». Quasar Khanh s’essaie lui-même à la mode, dans un style futuriste, entre Paco Rabanne et Courrèges, et lance une ligne masculine à l’étonnant succès. Il passait avec la même curiosité d’un sujet à l’autre, du bateau à grande vitesse au vélo en bambou.
“Il n’avait pas d’idées, il avait des fulgurances”
En 1971, un apprenti designer de 21 ans, sorti de l’école Camondo, Philippe Starck, « ébahi, fasciné » par cet inventeur, rejoint son équipe. « Il n’avait pas d’idées, il avait des fulgurances », écrit Starck dans la préface du livre. Avec Quasar Khanh, le futur avait bien des séductions. Et le livre qui lui rend hommage aussi...
Xiavier Jardy, Télérama.fr, le 2 mars 2017
Quasar Khanh le visionnaire, fait l'actualité !
Un livre sur le design, encore un ! Seulement là il s’agit d’un grand monsieur de la chose, un visionnaire qui a marqué les plus grands designers de notre époque... qui est décédé pauvre et dans l’incognito total.
Le mobilier en plastique transparent gonflable, la voiture cube, des engins improbables qui roulent, volent, plongent... c’est lui. Quasar Khanh.
Voyez ce qu’en dit Philippe Starck et vous comprendrez qu’il est indispensable de se procurer ce beau livre... qui au passage vous fera découvrir ou revoir, les plus grands designers visionnaires, avant-gardes de leur époque.
"Si j'ai un Maître c'est lui"
"Nguyen Manh Khanh dit Quasar est, comme son nom l’indique, d’ailleurs. D’un ailleurs transversal, d’un ailleurs magique,celui des grands visionnaires. Les vrais, les Vinci, n’ont pas de temps, ils sont toujours. Quasar est la première personne, et peut-être la dernière, que j’ai rencontrée dans ce domaine de création dit du design. Il était plus haut, moi j’étais très jeune. J’étais ébahi, fasciné. Si j’ai eu un maître, c’est lui. Il y avait pire. Il n’avait pas d’idées, il avait des fulgurances. J’étais soufflé. Il a continué en stratosphère, j’ai perpétué du quotidien. Mais quand même, merci." Philippe Stark
Quant à Jacques Séguéla jamais en retard d’une belle formule, il déclare : "Notre génération imaginait réinventer le monde, et notre maître à tous était Quasar Khanh." Jacques Séguéla".
Quasar Khanh fait partie du cercle très restreint des designers qui ont marqué de leur empreinte créative le XXème siècle. Sa réalisation la plus emblématique est la ligne iconique de meubles gonflable Aerospace. Celle-ci incarne à elle seule l’esprit de renouveau du design des années 1960 à 1970 : un souffle d’air frais qui se libère de toute référence historique et culturelle pour proposer un monde alternatif, imprégné d’une grande utopie. Au-delà de son design innovant et toujours actuel, elle symbolise aussi parfaitement le parcours atypique de cet ingénieur des Ponts et Chaussées qui n’a eu de cesse de matérialiser ses inventions les plus folles : dans la mode, le mobilier, les voitures, les bateaux, les villes ou encore… les soucoupes volantes.
Cet ouvrage révèle pour la première fois — à partir de ses archives personnelles inédites et de collections privées spécialement photographiées pour l’occasion — l’itinéraire créatif d’un visionnaire insatiable qui continue d’inspirer les plus grands noms du design contemporain.
Préface de Philippe Starck, designer. Très beau texte de Fabrice Peltier, designer qui traite le sujet avec précision et sans langue de bois.
Gérard Caron, Admirable Design, le 5 mars 2017
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