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Photos déchets

Photographies "Une seconde vie pour les déchets d'emballages !"

Adepte de "l'éco-design" des l'emballage dès la première heure, Fabrice Peltier s'attache à expliquer son métier et à en transmettre les bonnes pratiques. Aujourd'hui, c'est via la photographie qu'il délivre son regard singulier sur nos déchets d'emballages et sur la nécessité de les considérer autrement.

Les emballages, omniprésents dans notre vie quotidienne, sont de plus en plus montrés du doigt. Ils sont stigmatisés comme un déchet néfaste pour notre planète, symbole de tous les excès de la société de consommation. Ils encombrent nos poubelles. Pire, ils représentent tant dans les villes que dans les campagnes, une forme de pollution visible lorsqu'ils sont jetés de façon sauvage par des personnes indélicates.
Pourtant, le secteur de l'emballage est précurseur, voire exemplaire, en matière de gestion de ses déchets. La généralisation et la bonne organisation du tri sélectif dans toutes les communes de France ont entraîné, ces dix dernières années, une hausse constante du taux de recyclage des emballages en fin de vie. En effet, grâce au geste citoyen des consommateurs, les emballages usagés sont collectés dans les poubelles du tri sélectif, puis ils sont acheminés dans des centres de tri. Déposés sur un tapis roulant, ils sont triés, manuellement pour les plastiques, papiers et cartons, automatiquement pour les métaux. Tous ces emballages usagés sont regroupés par famille, puis compactés en balles pour être ultérieurement recyclés. Ainsi, ils vont entamer un autre cycle de vie... 

Une fois vidé de son contenu, un emballage ne doit pas être considéré comme un simple déchet, mais comme de la matière première à recycler ou à valoriser. 

C'est ce message que souhaite transmettre Fabrice Peltier, designer-packaging depuis plus de vingt-deux ans. Ses photographies de balles d'emballages usagés, prises dans des centres de tri, sont pour lui une ode au recyclage, une invitation à considérer autrement nos déchets, à qui il est impératif de redonner la vie.

 

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - RecyclartFabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - RecyclartFabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

 

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart

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"La presse en parle..."d 

 
Nos déchets ont de l'avenir

Du 2 mai au 2 juin 2007, le designer-packaging Fabrice Peltier expose à l'Espace Guillaume Expo, dans le troisième. Une première pour ce concepteur-designer d'emballages, qui invite à porter un autre regard sur nos déchets et à imaginer leur vie d'après.

Fabrice Peltier Photographie - Recyclart25 photos grand format. 25 photos de déchets. Apparemment, Fabrice Peltier, designer-packaging depuis 22 ans, aime nos poubelles. La preuve par les épreuves : il n'y a que cela. Les photographies de Fabrice Peltier sont une ode aux emballages en fin de vie. Pour les voir, il faut se rendre à l'Espace Guillaume, dans le troisième arrondissement de Paris. Restaurant-bar branché au rez-de-chaussée, lieu d'expositions aux deuxième et troisième étages. Un espace qui surprend par sa luminosité naturelle diffusée par une toiture de verre. Lumière qui, en ce moment, plonge sur des images de détritus, des images de 80 cm par 100, encadrées. Emballages papier compactés, bouteilles en plastique déformées, couleurs « flashies ", boîtes de conserve multiformes, canettes empilées : les ordures sont montrées telles quelles, sans artifice, en gros plan. Nous voilà en train de fouiller dans les poubelles, on pourrait presque les renifler. Un parti pris osé, qui n'est pas sans interpeller le visiteur. Interloqué celui-là : "Je ne comprends pas la démarche de l'artiste, il y a tant de belles choses à photographier... Pourquoi des rebuts ?" Conceptuel celui-ci : "Je n'ai pas le sentiment de voir des photos de déchets, mais plutôt des paysages." Le visiteur observe, concerné, parce que les ordures, ça questionne ; les rebuts, ça fait partie de notre vie. Et c'est sans doute ce que cherche Fabrice Peltier, qui veut "inviter les gens à regarder leurs déchets autrement".

Renverser la perspective
"J'ai voulu photographier les emballages parce que je trouve ça beau. Tout objet, même si c'est une ordure, est digne d'intérêt : c'est une question de regard" explique-t-il sérieusement. C'est donc à un changement de vision que nous invite l'artiste. Renverser la perspective, faire quelques pas dans sa tête... pour bouleverser son point de vue. Un grand écart, entre voir et regarder. "Ça ne ressemble vraiment pas à mes sacs poubelle, c'est beaucoup plus esthétique ! ", constate ce visiteur. « La plupart des gens ont le sentiment de voir de la peinture ou de la sculpture en photos", raconte l'artiste. C'est vrai que les photos de Fabrice Peltier ressemblent à de la peinture. Il faut dire que les rebuts qui sont offerts à notre regard, ne sont pas de simples déchets. Ils sont triés, classés, bien rangés. Papiers avec papiers, plastiques avec plastiques, métaux avec métaux... Bien mieux que les poubelles de recyclage en bas de chez nous.

"Pour les prises de vues, je vais dans des centres de tris sélectifs. Les emballages y sont séparés par matériaux. On les compresse pour en faire des balles - un peu comme les compressions de César. Je photographie les parties qui m'intéressent, en recadrant, en faisant des compositions." Fabrice Peltier photographie des ordures, mais au sens noble du terme. Pas de déchets abandonnés sur ses clichés. Aucun détritus orphelin ici. Des rebus choyés, prêts à être recyclés. Et forcément, c'est plus beau. De là à leur donner un titre... Juste des numéros : de un à 25. Au visiteur de laisser libre cours à sa créativité, à inventer des possibles.

Montrer des objets en devenir
Les emballages, il connaît. Fabrice en a créé plus de 10 000 depuis le début de sa carrière. Il conçoit leurs formes, leurs styles. Depuis une dizaine d'années, il s'attache à les rendre plus écologiques : travailler en amont pour qu'ils utilisent moins d'énergie, en aval pour qu'ils soient recyclés. "Un emballage recyclé n'est plus un déchet, c'est un objet en devenir, de la matière potentiellement recyclable, avec laquelle on peut refaire des emballages, ou d'autres choses...", explique-t-il. "La matière est transformable et doit être réutilisée. Rien ne se perd, tout se transforme : on est complètement dans cette tendance." L'exposition de Fabrice Peltier se veut donc militante : nos ordures ont de la valeur, il faut les considérer autrement, leur offrir un avenir, un autre cycle de vie, qui rejoindrait la nôtre. Pour lui, organiser cette exposition, transformer les emballages en images, c'est déjà une forme de recyclage. "Si les gens en viennent à mettre mes déchets dans leur salon, alors j'aurais gagné", laisse-il entendre à celui qui veut bien l'écouter. Hasard ou pas ? Par le passé, l'Espace Guillaume, qui ne portait pas ce nom, était une... joaillerie. De là à considérer nos rebus comme des bijoux...

Florent Lafarge

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Déballage en images


Fabrice Peltier, 46 ans, concepteur-designer d'emballages et adepte de l'éco-design, expose pour la première fois à Paris. Photographe engagé, il invite à considérer nos déchets autrement.

Il emballe Fabrice Peltier, dès la première poignée de main. Son sourire peut-être, sa verve sans doute, sa simplicité sûrement. Le pire, c'est qu'il ne le fait pas exprès, c'est tout naturel chez lui. Il faut dire qu'en matière d'emballer, il a de l'expérience : ça fait plus de 20 ans qu'il fait ça. Designer-packaging de métier, il conçoit les emballages, il les décore, il les vend. Il aurait pu s'en contenter encore longtemps, mais comme il est curieux, il a voulu voir ce qu'il y avait après. "Le geste ultime du consommateur, c'est quand il jette." Alors il s'y est jeté, lui aussi... dans les poubelles. Il a emprunté le chemin des déchets, pour mieux les comprendre. Et quand il est invité à raconter son histoire, il ne se fait pas prier.

Montrer "l'inmontrable".
C'est même le grand déballage : "La société d'hyper consommation actuelle génère beaucoup trop de rebuts, il faut utiliser moins de matières premières, trier nos ordures, les recycler surtout, pour en refaire des emballages, ou d'autres choses." Pour mieux raconter son voyage à travers les ordures, il a pris des photos. Il en fait depuis qu'il est gamin. Issu d'une formation aux techniques des Arts Graphiques, il s'est perfectionné à l'Ecole Supérieure Estienne, à Paris. Actuellement, ses clichés montrent "l'inmontrable", comme il dit : nos déchets, des boîtes de conserve écrasées, des bouteilles en plastique usées, de vieux morceaux de papier déchirés... Du 2 mai au 2 juin 2007, ces images sont visibles à l'Espace Guillaume, dans le cadre de l'exposition Recycl'art, dans le troisième arrondissement de la capitale.

Revoir tout le système.
Quand certains visiteurs lui disent que c'est laid, il ne les remballe pas méchamment. En ce moment, il ne remballe d'ailleurs que ses affaires Fabrice, quand il a fini de visiter les déchetteries. Il est convaincu et convaincant : "Les hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un profond respect du passé." Le passé, pour lui, ce sont les emballages en fin de vie ; le progrès, c'est ce qu'on veut bien en faire. "Beaucoup de travail est accompli, mais il faut aller plus loin : je suis frustré par les modalités de recyclage actuelles", confie-t-il. Et de vider son sac, comme les autres vident leurs poubelles : "Il faut revoir tout le système, l'urbanisme, les bacs verts et jaunes qui ne sont pas assez grands... " Parce qu'il a peur Fabrice, de l'héritage qu'on va laisser à nos enfants. Depuis des années, il porte le même message, il le décline dans ses livres sur l'emballage - il en a écrit deux - mais au grand public via des conférences. Il milite quoi. "Nous sommes responsables, bientôt coupables", prévient-il depuis des années. Il ne veut pas que ses deux enfants aient quelque chose à lui reprocher : "Je ne supporterais pas qu'après ma mort, ils m'en veuillent d'avoir su... et de n'avoir rien tenté".

Florent Lafarge

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Le déchet s'expose

Fabrice Peltier Photographie - RecyclartCompression de bouteilles en plastique ou de canettes, sandwiches de carton, balles de papier... Nichés dans les meubles design des « Meubliers », rue Edmond Rostand, les clichés de Fabrice Peltier, rassemblés pour l'expo « Recyclart », surprennent par leur diversité et leurs couleurs. À en oublier qu'il s'agit de déchets photographiés « in situ » dans les centres de tri et les décharges. Et c'est bien là tout le sens de la démarche de Fabrice.

Designer en emballage de métier, il pratique la photo à temps perdu depuis ses quinze ans et s'est lancé dans les expos il y a un an à peine. Pas une bouteille d'eau minérale, de boîte de maquillage ou de paquet de lessives qui ne soit pas passé entre ses mains...De quoi se pencher sur leur « vie ». « Pour moi, le déchet est une matière première en devenir » explique-il.

Dans une société de consommation excessive, arrivée au stade « du tee-shirt jetable », Fabrice s'élève contre le procès fait aux emballages. « Un déchet, ce n'est pas forcément sale et moche ». Quitte parfois à frôler l'incohérence... Aux associations qui prônent la réduction voire la disparition de l'emballage, le designer répond développement pour lutter contre « les pertes alimentaires » et fait confiance aux industries pour assurer la transformation.
« On peut les assimiler à nos conserves d'autrefois » analyse-t-il, même si celles-ci ne sont pas toutes récupérables...
Qu'importe, Fabrice le reconnaît, il n'est pas un « ayatollah de l'écologie », juste un adepte du recyclage et un farouche pourfendeur de la « superficialité et du gaspillage ». Pour enclencher le cercle vertueux et « montrer l'inmontrable », il mise sur l'artistique. Présentée à Marseille jusqu'au 25 août, l'expo part ensuite pour Colmar. Fabrice a déjà commencé à travailler sur les déchets électroniques (obligatoirement recyclables depuis janvier 2006) et les « traces du temps sur les typographies dans la rue ».

Mireille Roubaud, LA MARSEILLAISE, le 18 juillet 2007

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Réhabiliter les déchets - Entretien de Fabrice Peltier avec Marie-Jo MalaitRéhabiliter les déchets

Mon métier de base est designer packaging. J'ai visité des déchetteries et des centres de tri sélectif où les camions déversent ce qu'ils ont récolté dans nos poubelles. J'ai photographié les balles d'emballages usagés sans composition préalable en laissant faire le hasard. Je ne suis pas un artiste, mais je voulais montrer le déchet autrement, comme un objet en devenir en réhabilitant la fin de vie du produit. Il faut cesser de penser que ce que l'on jette est perdu. Arrêtons de considérer nos détritus comme quelque chose de laid. Il faut passer par une prise de conscience que le déchet n'est pas sale. Il devient alors une matière première pour refaire d'autres objets industriels ou des créations artistiques. Jeter sans recycler, là réside le vrai gaspillage.

Pour le créateur d'emballages que je suis, avec près de 10 000 produits conçus en vingt ans, cette approche est une véritable thérapie. Depuis les années 2000, je privilégie l'éco-design des produits en intégrant le geste ultime de la consommation qui est de jeter le produit dans le bon bac de tri sélectif. Ce n'est pas l'emballage qu'il faut éliminer mais le gaspillage de l'emballage, comme le suremballage des produits, par exemple. L'emballage a un statut paradoxal : cet étui évite le gaspillage. Mais il peut générer du gaspillage en amont s'il est trop gourmand en matière première et en aval, s'il n'y a pas de tri sélectif alors qu'une boîte de conserve est recyclable à l'infini à 100%. La chasse au gaspillage est bien ancrée dans le monde industriel parce que la réduction de matière représente un gain économique.

J'estime que je pratique un design de l'ordure en imaginant un produit facile à jeter et à recycler. Un emballage en fin de vie n'est ni mort, ni inerte. Il est bien vivant au contraire. Aujourd'hui on constate un basculement de la prise de conscience. On sait que l'on vit au-dessus de nos moyens et on fait attention à ne pas gaspiller inutilement les ressources de la planète pour préserver les générations futures. Le No Future n'existe plus. On entre dans une période de reprise de conscience du futur.  

Entretien avec Marie-Jo Malait, CAHIER D'INSPIRATION n° 11 DU SALON MAISON ET OBJET, Septembre 2007

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