Livres de Fabrice Peltier
Écodesign, chemins vertueux
Fabrice Peltier et Henri Saporta
Apparus avec la société de consommation et tous ses débordements, les emballages se sont inscrits dans une économie d'abondance peu soucieuse de l'environnement. Si les sociétés riches s'inquiètent de l'inflation galopante des déchets d'emballages, il convient de ramener le débat à sa juste proportion : il s'agit d'un problème de pays développés. Un problème tout relatif : les emballages ménagers représentent, avec moins de 5 millions de tonnes par an depuis une dizaine d'années, un petit pourcentage des 600 millions de tonnes de déchets produits par l'activité économique française. Il faut le dire : boucs émissaires bien commodes de la société de consommation, les emballages ont surtout le tort d'être très visibles.
"Écodesign, chemins vertueux" est un véritable plan d'actions pour emballer de façon encore plus responsable. Ce livre, richement illustré et argumenté, dresse un panorama complet sur l'empreinte écologique des emballages. Il explore les pistes de réflexion et les axes de progrès inhérents à cette problématique. Les auteurs proposent des solutions innovantes en matière d'écodesign et d'écoconception des emballages. Concevoir des emballages moins lourds et moins volumineux, moins "énergivores" et moins polluants durant tout leur cycle de vie, aider les consommateurs à mieux les jeter en fin de vie, limiter leur impact environnemental, y compris lors de leur recyclage, est le nouveau défi planétaire.
Écodesign, chemins vertueux
Fabrice Peltier et Henri Saporta
Collection idpack - Éditions Pyramyd
Format L 17,5 x H 18 cm
112 pages
Prix public 14,90 €
Écodesign, chemins vertueux en Portuguais :
Design SustentaÌvel caminhos virtuosos
Le livre écrit par Fabrice Peltier et Henri Saporta traduit en Portuguais est édité par Senac São Paulo au Brésil.
Éco-design, chemins vertueux primé
à l’European Environmental Design Award
Le livre écrit par Fabrice Peltier et Henri Saporta a reçu une mention lors du premier European Environmental Design Award, organisé par le DIMAD (Association des Desingners de Madrid), sous le haut patronage de l’Union Européenne.
L’ouvrage a été primé tant pour la richesse et la pertinence de son contenu que pour la qualité de son iconographie.
"La presse en parle..."
« L'emballage est un bouc émissaire »
Le Grenelle de l'environnement et la Semaine de la réduction des déchets ont dénoncé la pollution par les emballages. Dans un livre coécrit avec le rédacteur en chef d'Emballages Magazine Henri Saporta, Fabrice Peltier, président de l'agence de design P'Référence, bouscule les idées reçues.
Pour vous, l'emballage n'est que le bouc émissaire de la lutte contre les déchets...
Fabrice Peltier : Les emballages ménagers en France représentent 4,8 millions de tonnes par an, à comparer aux 600 millions de tonnes de déchets produits par l'industrie. Par ailleurs, sur ces 4,8 millions de tonnes, 2,9 millions sont recyclés, et le reste est en grande partie transformé en énergie par incinération. Je ne fais pas l'apologie de l'emballage, je constate qu'il est stigmatisé car il est visible par le consommateur.
La réduction des emballages est-elle inutile pour autant ?
F.P. : Non, mais il faut chercher des pistes d'amélioration sur tout le cycle de vie d'un produit : l'extraction des matières premières, le transport, les composants, etc. Un emballage à trois composants, ce sont trois fois plus de camions émetteurs de CO2 sur les routes ! Au-delà, il faut éduquer les consommateurs et les entreprises. Je privilégie la notion de pollueur éduqué plutôt que de pollueur payeur.
Les entreprises sont-elles vraiment sensibilisées à ces questions ?
F.P. : Pour le moment, mes clients choisissent de faire imprimer leurs emballages en Italie ou en Pologne parce que c'est moins cher. Mais ce sont autant de camions qui traversent l'Europe. C'est cela, le vrai fléau.
Entretien : Pascale Caussat, STRATÉGIES n°1477, novembre 2007
« Le Magazine du développement durable » Interview de Fabrice Peltier par Nathalie Croisé animatrice de l'amission "Green Business" sur BFM radio. Ecouter l'interview (7'27) --->
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« Les Emballages » Interview de Fabrice Peltier par Pascal Le Guern animateur de l'amission "L'entreprise et vous" sur France Info. Ecouter l'interview (1'51) --->
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« Écodesign, chemins vertueux » Ecouter la 1ère partie (7'30) --->
Ecouter la 2ème partie (12'00) --->
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« Écodesign, chemins vertueux » Ecouter l'interview (9'07) --->
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Interview de Fabrice Peltier sur l'Eco-conception et la sortie du livre "Ecodesign - Chemins vertueux"
Voir la première partie :
Voir la deuxième partie :
L'avez-vous lu ? - Les chemins vertueux de l'écodesign
Apparus avec la société de consommation, les emballages se sont inscrits dans une économie d'abondance peu soucieuse de l'environnement. Depuis quinze, ce secteur a vécu une véritable révolution or, il continue à être stigmatiser...
Vous venez de publier un nouvel ouvrage sur le packaging consacré à l'écodesign dont vous dites qu'il est sur la bonne voie, sur des chemins vertueux, réalité ou vœu pieux ?
Fabrice Peltier : Non, ce n'est pas un vœu pieux, mais il faut savoir de quoi on parle. Tout le monde déclare qu'il y a trop d'emballages, qu'il y en a plein les poubelles. Depuis 1993, on demande aux citoyens de trier leurs déchets ce qui rend ces emballages extrêmement visibles, très contraignants. Une surexposition renforcée par la communication qui dénonce cet excès supposé d'emballages. Une étude récente demandant aux Français ce qu'ils font pour sauvegarder l'environnement, rapporte qu'une majorité d'entre eux répond : le tri des emballages, loin devant les économies d'électricité ou d'eau. Prenons maintenant les chiffres, l'ensemble des déchets produits par l'économie française représente 849 millions de tonnes par an ; les déchets ménagers 48 millions de tonnes et le gisement des emballages 4,4 millions de tonnes !
Pourquoi une telle stigmatisation ?
Fabrice Peltier : C'est un bouc émissaire bien commode puisque les emballages ont le tort d'être visible et qu'ils sont présentés comme une contrainte. J'ai vu au Forum de Grenelle une affiche disant : "Trier les emballages c'est bien, mais c'est mieux quand il y en a moins à trier". Là encore de quoi parle-t-on ? De 1,5 million de tonnes d'emballages résiduels qu'il faudrait encore recycler puisque 2,9 millions de tonnes le sont déjà. Je crois qu'il faut avant toute chose se poser la question du cycle de vie du produit et plus encore de repenser notre approche économique globale. Si nous nous replaçons dans l'histoire, l'économie du XIXe siècle s'est construite sur une relation de proximité, une organisation en porte-à-porte ; le siècle suivant, les bassins industriels se sont implantés de plus en plus loin grâce aux infrastructures routières, puis se sont largement délocalisés avec l'ouverture des frontières. Résultat aujourd'hui, nous avons des milliers de camions sur les routes d'Europe qui livrent des emballages vides vers des points de remplissages... Nous savons que le transport est le premier pourvoyeur de CO2, donc encore une fois, il faut replacer les emballages dans la globalité du cycle de vie du produit. Et le premier chemin vertueux est de réduire le transport, de revenir à une économie de proximité...
N'est-ce pas le vacarme médiatique autour du réchauffement climatique qui empêche de se poser les bonnes questions ou pour le moins d'apporter les bonnes réponses ?
Fabrice Peltier : Les problèmes sont souvent abordés par le petit bout de la lorgnette en effet. À ne pas s'interroger sur le cycle de vie du produit, nous faisons ce qu'on appelle des transferts de pollution. Prenons un exemple facile à comprendre. Chaque matin, de nombreuses personnes pressent deux oranges pour se faire un jus ; on obtient quatre pelures d'oranges qui finissent dans le bac d'ordures ménagères, rares sont les consommateurs qui les utilisent pour en faire du compost. Les déchets ménagers sont incinérés, or, pour détruire des déchets humides, comme les pelures d'oranges, il faut du combustible, davantage de combustible qu'un déchet sec. Prenons le même jus d'orange produit par un industriel de l'agroalimentaire qui utilise un emballage en carton Tetra Pack, et il revalorise les pelures d'oranges pour faire des sous-produits comme du parfum par exemple. On comprend la complexité du problème, pourtant, Il est important d'expliquer aux consommateurs que l'écobilan d'un jus d'orange pressé par un industriel est meilleur qu'un jus pressé par lui-même : la brique alimentaire est recyclable, les pelures d'oranges sont valorisées.
Tout le monde a conscience qu'il est urgent de mieux utiliser les ressources pour soulager la planète, dans le même temps, on veut en demander davantage à la terre : des aliments, des emballages et des vêtements avec les biomatérieux, de l'énergie avec les biocarburants... n'est-ce pas totalement contradictoire et surtout impossible ?
Fabrice Peltier : C'est une question importante. Que se passe-t-il aujourd'hui ? Nous avons une pénurie de blé et d'autres céréales, conséquence, les prix ont fortement augmenté. Originellement, l'agriculture se destine à nourrir les individus, ce qu'elle ne parvient pas à faire. Dans le même temps, on lui demande de nous fournir des carburants et des matériaux. Ce qui veut dire que nous allons pousser la productivité de l'agriculture, donc fortement augmenter la consommation d'eau, sans parler des pollutions des nappes phréatiques dues aux pesticides dont je rappelle que la France est championne du monde dans leur utilisation. Les emballages biodégradables sont certes compostables, nous n'avons pas besoin de compost, nous avons besoin de matériaux recyclables. Des emballages en carton, en papier, en verre, en aluminium, en plastique sont recyclables et pour la majorité d'entre eux indéfiniment, il est donc plus pertinent de renforcer et d'améliorer la revalorisation des emballages plutôt que d'utiliser des biomatériaux.
Il faut laisser à la terre son rôle de mère nourricière ?
Fabrice Peltier : Face aux enjeux importants qui nous attendent, il faut reprendre de la hauteur et revenir à des fondamentaux simples, travailler sur l'éducation de chacun, sur la responsabilisation et non sur la stigmatisation de tel ou tel secteur d'activité. Oui pour le principe du pollueur payeur, mais avant tout il faut privilégier un pollueur éduqué et cela nous concerne tous. Il faut aussi combattre les idées reçues et là, je reconnais que c'est un travail de Don Quichotte...
Propos recueillis par Dominique Cuvillier, TRENDMARK.FR n°30, janvier 2008
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Fabrice Peltier
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